Ce programme a été pensé autour du thème de l’étoile dont la splendeur de sa lumière évoque l’être aimé chez de nombreux compositeurs. Articulé autour de la figure de Johannes Ciconia, ce programme donne également à entendre une sélection d’œuvres de Matteo Da Perugia, Guillaume de Machaut ou encore Pietro Rosso. Astres rêveurs, astres brûlants, chaque compositeur nous révèle à sa manière la beauté et la splendeur de la musique des XIVe et XVe siècles à travers cette image si suggestive…
Si la signature « Magister Ciconia de Leodio », qui figure dans le manuscrit Canonici 213, nous indique que Johannes Ciconia est originaire de Liège, nous avons peu d’éléments sur la vie de ce compositeur. Il n’est pas rare pour un musicien au Moyen-âge de voyager à travers l’Europe et l’on découvre ainsi son arrivée en Italie au début des années 1410, où l’on imagine qu’il compose ballades, motets, canons invraisemblables, etc. Son talent s’entend aisément et ses compositions, qui mettent en avant un subtil mélange de l’écriture française et italienne de cette époque, nous permettent d’apprécier ses connaissances immenses de la culture de ces deux pays.
Lucente Stella, Ballade anonyme, Codex Rossi
Chi nel servir antico, Ballade de J. Ciconia, Codex Lucca
Pres du soloil, Ballade de M. Da Perugia
Ave Maris Stella, Anonyme, Codex Faenza
Per quella strada, Madrigal de J. Ciconia, Codex Lucca
Nes que on porroit, Ballade de G. De Machaut
O stella chi a respiender, Ballade de P. Rosso, MS Can. Misc. 213
Le ray au soleyl, Canon de J. Ciconia, Codex Lucca